Déclaration d'Ola Bini suite à son arrestation arbitraire depuis la prison de El Inca, en Équateur
Tout d’abord, je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. On m'a parlé de l'attention que cette affaire a suscité dans le monde entier et c'est quelque chose que j'apprécie plus que ce que je pourrais exprimer avec mes mots. À ma famille, mes amis, à tous ceux qui sont proches, je vous envoie tout mon amour. Je vous ai toujours dans mes pensées.
Je crois fermement au droit à la vie privée. Sans vie privée, il n'y a pas d'agentivité et sans agentivité, nous sommes des esclaves. C'est pourquoi j'ai consacré ma vie à cette lutte. La surveillance est une menace pour nous tous. Ça doit s'arrêter.
Les leaders du monde mènent une guerre contre le savoir. Cette affaire contre moi est basée sur les livres que j'ai lus et sur la technologie dont je dispose. C'est orwellien - crime de pensée. Nous ne pouvons pas laisser que cela arrive. Le monde se reserre de plus en plus autour de nous jusqu'à ce qu'il ne nous reste plus rien. Si l’Équateur peut le faire, d’autres le peuvent aussi. Nous devons arrêter cela avant qu'il ne soit trop tard.
Je suis convaincu qu'il sera évident que cette affaire ne peut pas se justifier et va donc s'effondrer.
Je ne peux pas m'empêcher de dire quelque chose sur le système pénal équatorien. Je suis détenu dans les meilleures conditions et pourtant c'est terrible. Une réforme sérieuse est nécessaire. Mes pensées vont à tous les prisonniers en Équateur.